fourber

fourber

⇒FOURBER, verbe trans.
Littér., vieilli. Tromper autrui par ruse et perfidie. Nous sommes ici dans le détail des personnes plus que jamais; Thiers gagne la partie de plus en plus, il finira par fourber tout le monde (SAINTE-BEUVE, Corresp., t. 2, 1818-69, p. 77) :
Ébloui d'une pareille alliance pour son ami (on sait combien les Allemands respectent les distinctions sociales! en Allemagne, une femme est Mme la générale, Mme la conseillère, Mme l'avocate), Schwab fut coulant comme un collectionneur qui croit fourber un marchand.
BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 81.
Emploi abs. Mon opinion à moi, repartit Colleville (...) est que c'est un jésuite (...) pour moi, le jésuite, c'est la fourberie, et la fourberie pour fourber; ils fourbent pour le plaisir de fourber; et, comme on dit, pour s'entretenir la main (BALZAC, Pts bourg., 1850, p. 64).
Prononc. et Orth. :[], (il) fourbe []. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1643 « tromper perfidement » (CORNEILLE, Le Menteur, V, 2, v. 1579). Dénominatif de fourbe2; dés. -er. Fréq. abs. littér. :1.

fourber [fuʀbe] v. tr.
ÉTYM. 1643; de 1. fourbe.
Vx ou littér. Tromper (qqn).Absolt. Tromper par des moyens perfides.
1 (…) vous vous êtes accordés, Scapin, vous, et mon fils, pour me fourber (…) — Ma foi ! Monsieur, si Scapin vous fourbe, je m'en lave les mains (…)
Molière, les Fourberies de Scapin, III, 5.
2 Quand ils ont été questionnés sur nous, ils ont eu l'esprit de fourber, ils nous ont fait passer pour la dame de compagnie et le secrétaire de leurs maîtres censés en voyage (…)
Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Pl., t. I, p. 307.
3 L'esprit, ce jongleur sans scrupules, a de ces coups merveilleux, où, jonglant avec le soleil, il fourberait la lumière elle-même. Mais vienne la nuit : c'est le moment de douter et d'avoir peur.
André Suarès, Trois hommes, « Ibsen », IV.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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